vendredi 30 septembre 2016

J'ai été pianiste dans un bordel

Ne dites jamais à ma mère que j’ai été blogueur, elle me croyait pianiste dans un bordel. J’avais oublié, réellement, j’avais oublié. J’avais oublié que je fus naguère un petit blogueur prétentieux et imbu de lui-même. Il faut croire qu’avec les années et le cap de la quarantaine, j’ai consciemment ou inconsciemment reconnu ces deux caractéristiques assez mal famées et coupé court à cette manie d’écrire dans les trains. Du coup, je peux tranquillement explorer Union magazine et éplucher scrupuleusement les petites annonces, voire (ce qui est moins avouable, reconnaissons-le) lire, filtre de confidentialité bien posé, les pages politiques de Libération… (J’ai dit que j’avais pris conscience de certaines choses et travaillé sur elles mais pas que j’avais tourné la page de  ma concupiscence ou de mon éternelle érotomanie). Il faut croire que certains n’en sont pas encore arrivés à ce point ou que la fangothérapie à laquelle ils s’astreignent pour habituer leurs corps à leurs prochaines destinations finales les maintient, quand même un peu, dans une forme minimum. Pour le reste, Dieu, merci pour eux, il reste Pfizer.
Mais ça m’a fait du bien, l’espace de quelques minutes de lire un article qui a ravivé la langoureuse douleur de la nostalgie. Ben si, ce n’est pas que je suis moins heureux aujourd’hui, mais ce spleen bleuâtre rappelle qu’on a passé de bons moments quand même.
Bref, passé ces quelques minutes de rêveries éveillées, la triste réalité de la chose revient ventre à terre (euh, oui, j’ai aussi été coupable d’un certain relâchement alimentaire et d’un arrêt du sport trop brusque). A vrai dire, ma misanthropie naturelle, elle, ne s’est pas améliorée.
Quoi de neuf sous le soleil, quelle différence avec les nombreuses publications (Internet ou journalistique) comportant des caricatures des huns ou des zotres ? Aucune, ça fait rire les uns et énerve les autres mais ça fait pas avancer le schmilblick. Ah ben si, j’ai refait un article. A peine 350 mots, mais un article quand même…rassurez-vous, ça sera comme  beaucoup de choses… ça me passera avant que ça me reprenne.
Allez, la bise hein